Jean-François Joseph Debelle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jean-François Joseph Debelle
Jean-François Joseph Debelle
Portrait de Debelle par Pierre-Joseph Dedreux-Dorcy, 1837.
Musée de l'Armée, Paris.

Naissance
Voreppe
Décès (à 35 ans)
Saint-Raphaël
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Arme Artillerie
Grade Général de division
Années de service 17821802
Conflits Guerres de la Révolution française
Faits d'armes Bataille de Fleurus
Bataille de Novi
Expédition de Saint-Domingue
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 6e colonne.

Jean-François Joseph Debelle, né le à Voreppe, mort le à Saint-Raphaël, est un général français.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Guerres révolutionnaires[modifier | modifier le code]

Il participe en à la bataille de Fleurus, en tant que général de brigade à titre provisoire. Ce "provisoire", attribué en , est confirmé en septembre, et prolongé jusqu'en novembre, date à laquelle il passe général de brigade à titre définitif. Il est à la prise de Düsseldorf en 1795, où la ville sera bombardée, avant que l'armée française ne rase ses fortifications.

Armée d'Italie[modifier | modifier le code]

À la suite de la bataille de Novi, il est chargé de diriger la retraite de l'artillerie jusqu'en France.

Saint-Domingue[modifier | modifier le code]

Debelle est désigné, le , quelques jours seulement avant le départ de la flotte, pour commander l'artillerie de l'expédition de Saint-Domingue, lors de la Révolution haïtienne sous le commandement du général Charles Victoire Emmanuel Leclerc.

Peu après le débarquement au Cap, le , il se met à la tête d’une colonne de secours envoyée dégager le général Jean Joseph Amable Humbert à Port-de-Paix, mais il est battu à son tour par le général haïtien Jacques Maurepas, le . Dans son rapport à Leclerc, Debelle rejette toute la responsabilité de cette attaque coûteuse sur Humbert, alors même que celui-ci, échaudé par ses précédents échecs, avait vainement tenté de tempérer ses ardeurs. Humbert est néanmoins placé aux arrêts à bord de la flotte française, puis plus tard renvoyé en France où il sera mis en retraite.

Une fois que Maurepas a fait sa soumission à Leclerc, Debelle se lance à la poursuite du général Jean-Jacques Dessalines : se laissant une fois encore emporter par son tempérament fougueux, il s’aventure sous les murs de la Crête-à-Pierrot où il est grièvement blessé, le . Évacué, il réorganise ensuite l’artillerie () et tente de s’opposer au pillage généralisé de la colonie par les officiers du corps expéditionnaire (1er juin) dans une adresse à l'armée qui restera lettre morte... Il tombe malade, vers le et meurt, sans doute de fièvre jaune, à Saint-Raphaël le , à l’âge de 35 ans.

De l’avis de tous les chroniqueurs, Debelle était l’« Apollon de l’armée » (le général Sarrazin affirme même qu’il meurt au cours d’une « partie de plaisir » avec une métisse), mais était loin d’être un aussi grand penseur que séducteur…

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Nord, 5e et 6e colonnes.

Il est l'ami et le beau-frère du général Hoche : le général Hoche et le colonel Jean-François Debelle épousent respectivement le 21 ventôse an II (), à Thionville, les sœurs Adélaïde et Justine Dechaux[1]. Il est de plus le frère des généraux César Alexandre Debelle et Auguste Jean-Baptiste Debelle, nés de Joseph de Belle (appartenant à la petite noblesse de Savoie) et de Marguerite Sibillat (fille d'un bourgeois du Dauphiné, consul de Voreppe).

Divers[modifier | modifier le code]

  • Le , une pension de 1 500 francs est accordée à son père. Cette pension est transmise à sa mort à la veuve de général, Marguerite Justine Dechaux.
  • Le nom du général Jean François Joseph Debelle est inscrit sur la 6e colonne de l'arc de triomphe de l'Étoile, pilier Nord (Grande Armée/Wagram).

Iconographie[modifier | modifier le code]

  • D'après Apianin, Portrait de Jean François Joseph Debelle, huile sur toile. Coll. Musée de Grenoble (inv. MG 488).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. M. Prevost et Roman d'Amat, Dictionnaire de Biographie française, Hoche (Louis-Lazare), p. 1239-1241

Sources[modifier | modifier le code]

  • Beaubrun Ardouin, Études sur l'histoire d'Haïti, Paris, 1853-1865, t. 5.
  • Malenfant (col.), Des colonies, et particulièrement de celle de Saint-Domingue, Paris, Audibert, 1814.
  • Laura Virginia Monti, A calendar of Rochambeau's papers at the university of Florida Libraries, University of Florida Libraries, 1972.
  • Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, Paris, 1851.
  • Jean Sarrazin, Mémoires du Général Sarrazin escrits par lui-même depuis 1770, jusqu'en 1848, Bruxelles, 1848.
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux de la Révolution et de l'Empire, Paris, Saffroy, 1934, tome I.

Liens externes[modifier | modifier le code]